Âme errante,
Tête dans les étoiles,
Seule en pleine foule,
À contre courant

L’esprit sauvage qui m’anime
Est parfois amusant par sa folie
Parfois telle une armée de douleurs
Quand il se met à hurler

Il arrache le pouvoir de mes pauvres mains,
Fait chavirer mes rêves dans un élan de colère,
Épuise mes oeuvres et mes ressources
En balayant mon chevalet et mes couleurs.

Puis, repu, il s’assoupit.
Alors mon énergie vitale se remet à frétiller,
Panse mes blessures,
Essuie mes larmes,
Assouvie ma soif,
Ouvre doucement mes yeux gonflés.

J’entrevois mon compagnon,
Il m’oxygène, me chéri, me console,
Avant que doucement je reprenne les couleurs de la vie.

Alors les idées bouillonnent,
Les envies fleurissent,
Les pensées dépassent la parole.
Je dois dompter la bête,
Maintenir cet esprit entre deux tempêtes,
Le nourrir sans le gaver ni l’affamer,
Et ne pas avoir peur de vivre.